Comme chaque année, Transparency International a rendu public son Index de perception de corruption. Selon cet organisme indépendant, Haïti est perçu comme étant moins corrompu depuis l’arrivée de l’administration Martelly / Lamothe.
Encore cette année, notre pays a progressé dans l’index, passant du 165e au 163e rang. C’est bien peu, direz-vous, et je serai le premier à être d’accord avec vous. Tout de même, c’est un signe de progression et un encouragement à continuer sur la voie de la lutte contre la corruption.
Évidemment, je pense que nous pouvons faire encore mieux. Je souhaite voir Haïti se hisser parmi les 100 premiers pays dans cet index. C’est un objectif qui est à notre portée. Plus Haïti renforcera ses lois et la crédibilité de ses institutions démocratiques, et plus la perception que le monde aura de notre pays s’améliorera, ce qui, nécessairement, aura des répercussions bénéfiques sur tous les aspects de la vie économique et sociale haïtienne. C’est pourquoi l’administration Martelly / Lamothe investit beaucoup pour tenter de vaincre ce fléau qui gangrène le pays depuis trop longtemps.
En ce sens, l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), dirigée par l’ancien colonel Antoine Altouriste, fait un travail remarquable, mais elle a besoin d’un soutien législatif plus fort. Nous attendons toujours que la Chambre basse adopte le projet de loi qui lui a été présenté et qui incriminerait 17 cas de corruption, dont les pots de vin, la surfacturation et le détournement pour ne nommer que ceux-là.
Sans conséquence légale grave, les criminels ont le beau jeu de continuer à faire comme bon leur semble. La loi à être adoptée prévoit des sentences de 3 à 15 ans pour les personnes reconnues coupables. Voilà qui en ferait réfléchir plus d’un avant de commettre un acte de corruption.
L’administration Martelly / Lamothe continue à faire de la lutte contre la corruption une priorité. Nous avançons lentement, mais nous y arriverons. Comme la majorité de Haïtiens et Haïtiennes, j’espère que la Chambre basse prendra ses responsabilités et adoptera le projet de loi incessamment. C’est le bien-être commun de nous tous, ultimement, qui est en jeu dans ce dossier.