Les liens familiaux sont ce qu’il y a de plus important dans la vie. C’est le noyau essentiel, l’espace où chacun s’aide et se supporte. Je suis encore très attaché à ma famille, qui a toujours été là pour moi, que ce soit dans ma jeunesse, lors de mes études et mes compétitions sportives, ou dans ma vie adulte, comme au moment de mon passage au ministère des Affaires étrangères et aujourd’hui en tant que premier ministre désigné. Je retourne souvent à Miami, question de prendre des nouvelles et surtout de renforcer les liens familiaux, liens précieux et inestimables à mes yeux.
Récemment, je me suis rendu là pour la fête de ma nièce, pour célébrer ce jour de joie. Sur la photo que vous voyez figurent mes deux filles Linka et Lara – qui sont toutes deux le bonheur de ma vie! – ainsi que mon frère Ruben, sa femme Anna et leur fille Ariana. Enfin, la doyenne de la famille, ma très chère mère à qui je dois tout et qui m’a enseigné, à travers son amour inconditionnel, l’art de vivre avec les gens et de les respecter.
Plusieurs d’entre vous connaissent mon frère Ruben pour l’avoir vu quand il était capitaine de l’équipe de tennis d’Haïti à la Coupe Davis. J’ai une très bonne relation avec lui. De neuf ans mon ainé, mon frère m’a d’ailleurs beaucoup inspiré dans ma propre carrière de tennisman. J’ai toujours admiré sa détermination et son professionnalisme. Tout comme moi, il a fréquenté le collège Saint-Louis-de-Gonzague. Il a ensuite étudié à l’université du Michigan, puis il a obtenu une maitrise en littérature hispanique à la Florida International University. Aujourd’hui encore, il se passionne pour le tennis en tant que coach.
Je regarde mes deux filles et je ne peux m’empêcher de penser au futur d’Haïti. Comme tout père de famille, j’aimerais que notre pays offre tout ce qu’il y a de mieux à nos enfants, qui méritent un pays digne d’eux, qui pourra les accueillir et leur offrir les conditions qui permettront leur épanouissement. Tous les jeunes Haïtiens et Haïtiennes ont droit à cela.
Je pense aussi à mon père, Louis Lamothe, que j’aurais bien aimé voir sur cette photo, mais qui est mort en 1999 d’un cancer de la prostate. Plusieurs d’entre vous l’ont connu également. Figure intellectuelle importante d’Haïti, c’est lui qui a fondé en 1957 l’institut Lope de Vega. J’aurais aimé qu’il soit ici aujourd’hui pour être témoin de ce que nous tentons de faire pour changer le pays. Je pense qu’il aurait été heureux de voir que nous sommes nombreux, tout comme lui, à contribuer humblement pour offrir à Haïti et à sa jeunesse un meilleur avenir.