LAURENT LAMOTHE

Économie numérique et Start-Ups : la préparation de l’Afrique à une révolution numérique.

La volonté politique est essentielle à la révolution numérique en cours en Afrique et dans les Caraïbes.

Laurent Lamothe

Vers la fin de 2019, Laurent Lamothe, leader d’opinion mondial, entrepreneur réussi dans le domaine de la technologique et ancien Premier ministre d’Haïti, a participé à la 12e édition du Forum MEDays, au Maroc. En tant que panéliste, Lamothe a discuté de l’essor des économies numériques et des Start-Ups. En l’occasion, il a surtout mis l’accent sur les mécanismes de préparation nécessaires à l’Afrique et aux Caraïbes afin de traverser cette révolution numérique sans fracas.

Tous les panélistes ont été d’avis que pour voir émerger une croissance durable à travers une économie numérique, cela nécessite une volonté politique ; c’est essentiel ! Les gouvernements de l’Afrique et des Caraïbes doivent donc accorder la priorité au secteur des TIC pour se préparer à la révolution numérique.

Lamothe de son côté, a expliqué que les gouvernements ont besoin d’établir et d’appliquer une stratégie numérique solide qui favorisera la mise en œuvre d’un cadre juridique et de programmes éducatifs qui amélioreront les compétences de la main-d’œuvre. Et en revanche, une plus grande emphase sera mises par ces gouvernements sur la numérisation de leurs propres services.

Selon lui, un bon point de départ pour les gouvernements qui souhaitent se lancer dans la transformation numérique est de considérer les citoyens comme des clients. Le secteur public doit rendre l’expérience citoyenne plus conviviale,en prennant exemple sur la façon dont le secteur privé met l’accent sur la satisfaction de sa clientèle. Obtenir une licence, demander une pièce d’identité ou un passeport peut être aussi simple qu’utiliser un téléphone ou télécharger une application.

Il a pris l’exemple de l’Estonie, largement considérée comme la société numérique la plus avancée au monde, qui à travers sa stratégie numérique, démontre qu’il est possible de repenser le gouvernement en tant que plateforme numérique et les citoyens en tant que clients.

Lamothe a également souligné que les start-ups constituent un élément clé d’un écosystème numérique. Les jeunes entrepreneurs brillants doivent être encouragés car ils sont des créateurs d’emplois, des innovateurs et des résolveurs de problèmes. Cependant, pour de nombreuses start-ups, attirer les investisseurs est difficile. Par conséquent, au niveau politique, les gouvernements doivent encourager l’accès au financement dans les secteurs privé et public. La mise en place de fonds de soutien aux jeunes est un bon point de départ. Pour illustration, il a considéré le cas de la qui stimule l’esprit d’entreprise et le développement des petites entreprises en finançant l’accès universel à l’autoroute de l’information grâce à son Fonds de service universel.

Les avantages d’une économie numérique florissante, qui voit le succès des start-ups, ne peuvent être sous-estimés, soutient Laurent Lamothe. De plus, selon un rapport de l’équipe Partech Africa au cours de l’année 2018, les start-ups en Afrique ont levé 1,163 milliard de dollars en fonds propres, soit une croissance annuelle de 108%. Ce qui confirme l’attractivité croissante des entrepreneurs africains, leur capacité à transformer le continent en une puissance mondiale et leur influence croissante sur le marché émergent.

Cependant, aussi importante que soit la volonté politique, la mise en place et le maintien d’une économie numérique, ainsi que le soutien aux start-ups ne sont pas bon marché. Cela nécessitent un financement considérable. En revanche, c’est face à cette problématique que Laurent Lamothe estime que le Financement innovant fournit des solutions efficaces qui permettent aux gouvernements de créer de nouvelles sources de revenus, comme par exemple, l’imposition de micro-contributions sur d’énormes volumes de transactions. Cela fait toute une différence !

En conclusion, le leader mondial a appuyé que le Financement innovant confère la souveraineté financière aux gouvernements, n’endette pas les États, produit moins d’impacts négatifs sur les utilisateurs locaux et les prestataires de services. En conséquence, un grand nombre de ressources inexploitées peuvent ainsi être mobilisées.

Pour plus d’informations : https://m.youtube.com/watch?v=jjTt7blq6-g